
Le Camargue
Il marchait au fond du pré, lourd et pensif. Je n'osais pas le déranger. Je m'apprêtais à continuer mon chemin quand le bruit de mes pas sur le sol gelé attira son attention. Il accourut au trop vers la barrière de bois. Il portait un jean noir et une chemise blanche. Sa crinière ondulait joliment sur sa nuque quand il inclinait la tête. Ses yeux étaient larges et sombres comme deux prunes détachées de l'arbre. Je me suis pris d'amitié pour l'homme à tête de cheval en découvrant la nuit mauve de ses yeux calmes. Christian Bobin - l'équilibriste
![]() | ![]() | ![]() |
---|---|---|
![]() | ![]() | ![]() |
![]() | ![]() | ![]() |
![]() |